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  • Photo du rédacteurbernardortega

WANTED :Confiance

Un mot si simple. Une compréhension si claire. Un Joyau rare et précieux qui font de ceux et celles qui l'ont trouvé des gens heureux. Qui font de ceux et celles qui l'ont perdu des êtres errants comme des chiens égarés. Le riche, le pauvre, le patron, l'employé, le cadre, l'artiste sont désemparés devant cette absence, cette perte affreuse. Certains tentent le tout pour le tout en essayant lamentablement de l'acheter. Mais, le prix semble trop élevé. Et ceux qui veulent bien la vendre, ne sont pas certain de la posséder. Cette confiance semble bel et bien perdue. Mais comment vivre sans cet élixir qui redonne foi en la vie, en ses actes, en l'être humain.

Certains se déchaînent en cherchant des arguments pour la trouver, "il faut retrouver la confiance" hurlent les responsables politiques de tous bords. Mais, leurs yeux sont vides, aucune lumière de confiance dans leur regard. Ceux qui les écoutent décèlent cette trace de vide, et se désespèrent davantage. Où trouver ce qu'eux-mêmes ont perdu? Alors, l'un d'eux précise : "il faut faire confiance dans le marché." Une hésitation, et tous se précipitent pour trouver ce "marché" qui possède la confiance. Mais comment le trouver ? Ce marché n'a pas de tête, pas d'oreilles, pas de corps. Le marché est une idée, "une idée passagère", souffle quelqu'un qui n'y croit pas. Un autre bredouille : "oui, il faut redonner la confiance aux gens". Comment, s'insurgent c'est même gens, on nous l'aurait donc prise. Et, les voilà à nouveau à vociférer, à s'invectiver, à chercher le où les voleurs. "Il n'y a qu'à observer qui aurait trop confiance en lui", dis l'un. Il se fera vite repéré. Chacun observe l'autre, augmentant encore la suspicion. Les peureux marquent un visage encore plus dépité, pour montrer qu'ils ne la possèdent pas, qu'elle ne s'est pas installée chez eux.

Heureusement, un sauveur crie : "la confiance a changé de camp." Aussitôt les camps se guettent, mais ne décèlent toujours pas la moindre confiance chez les autres. D'aucuns suggèrent une guerre, car les étrangers, responsables de beaucoup de maux, l'ont peut-être emporté. Ils commencent par regarder et exiger que certains baissent leurs foulards, car la confiance apparaît, d'abord, sur les visages. Un virus très puissant s'est installé, et le gouvernement veut prévoir un antidote généralisé qu'il va commander à des sociétés en qui ils ont confiance. En effet, le doute, cet affreux parasite gangrène tout le pays. Il a envahi tous les espaces, social, économique, politique, médiatique.

Et le gouvernement sait bien qu'après le doute, la peur apparaît. Qu'après la peur, la violence et la folie peuvent naître. Une recherche généralisée de la confiance se profile. Les chefs d'Etats de toute la planète se réunissent. Ils recherchent un consensus, un accord, une entente, une solution. Les mots leur manquent . Mais, l'horreur est au rendez-vous. Étant eux-mêmes atteints par le virus du doute, la confiance ne peut envahir les corridors des puissants. Ils se jaugent , se dérobent, se faufilent dans la méfiance et se séparent, désolés pour leur peuple en craignant le pire. Une prime importante est offerte pour toute personne trouvant le chemin de la confiance. L'une d'elle vient d'être arrêtée par les forces de police. Elle répétait en riant sous les fenêtres des gouvernants qu'on n'avait qu'à dire la vérité, qu'à être sincère, qu'à être authentique, qu'à se mettre au service des gens, qu'à...

Devant le possible désordre public, cette personne est interrogée. Elle est en garde à vue, afin de bien la regarder. Peut-être n'a-t-elle pas tout dit ? Le doute étant partout, on veut vérifier ce qu'elle prétend où annonce pour trouver des solutions. Un journaliste a réussi à lui parler. Il est ressorti sans rien écrire, car l'homme, ni jeune ni âgé n'a dit que des choses banales et sans intérêt. Il a même prétendu que la confiance résidait en chacun des individus, et que le meilleur moyen de la partager, de la faire revivre… Bla-bla-bla. Ce bla-bla-bla et la conclusion du journaliste. Ce n'est pas demain que l'on va retrouver la confiance, a-t-il soupiré.

Extrait de mon livre "Sagesse et Business"


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